D'où cette envie de ralentir
Comme un blanc nuage en partance
Et de rester dans le silence
De la danse des grands feuillages?
Ne rien vouloir, ne rien prétendre
Pour simplement se poser lÃ
Au spectacle de l'eau qui va
Vers l'immensité de la mer
Tu es parti me laissant sur
La grève de nos souvenirs
Je suis la barque sans sourire
Qui se défait de n'être plus
Plus qu'un bateau sans voyageur
Fragile comme une masure
Qui s'écroule sous la blessure
Du moindre vent de crépuscule
Plus qu'une scène sans acteur
Qui résonne de son grand vide
Bordée de rideaux qui se rident
De ne plus s'ouvrir sur la joie
Oh! Qu'on me laisse tout le temps
De la douleur de ton absence
Elle est belle mon existence
D'encore t'aimer ce soir d'automne
Ne rien vouloir, ne rien prétendre
Pour simplement se poser lÃ
Au spectacle de l'eau qui va
Vers l'immensité de la mer...
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"Les poèmes sont en chemin : ils font route vers quelque chose." Paul Celan