IL FAUDRAIT

Il faudrait que je célèbre ma vie. Du matin au soir et du soir au matin... Dans la sagesse. Avec la diététique du Tao comme maîtresse de mon corps, afin de me donner la vitalité du vivant, sa nature épanouie par les saisons, sa saveur variée, et le plaisir de sa forme...

Il faudrait que le chant de l’Être vibre en mes cordes, qu'il parfume mon aura de mythiques senteurs, d'épices chaudes, brûlantes même, afin que le OUI à l'instant éclate d'une danse embrasante...

Il faudrait chaque jour entamer l'Odyssée, ce voyage d'Ulysse parsemé de dangers, d'illusions, de rêves et puis d'astuces... Arriver à bon port avant que de dormir, alléger mon sommeil, revenir à Ithaque...

Alléluia, Terre...

Il faudrait que la Nuit, la grande Nuit, m'éclaire. Que le rêve me guide, qu'il guérisse mes ombres, mes peurs, qu'il me montre où je suis, et la vie vers demain...

Il faudrait que je marche, au travers des furies d'un lendemain nouveau qui repointe ses armes...
Il faudra que je tombe, que je descende encore au creux de ma ténèbre, avec l’œil aux aguets et l'oreille à l'écoute... Il faudra que je pleure, que je danse, que je rie, que je crie, que je rie, que je devienne enfin un je suis sans atours dans le Vent des chemins...

Anne De May
Juillet 2015

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