Toi qui m’es inconnu, que je n’ai jamais vu,
Qui hantes chaque rêve où mon bonheur revient.
Toi dans mon doux espoir, je ne sais d’où tu viens,
Mais tu es mon bonheur et ma joie entrevus.
Toi qui es le futur dont je suis dépourvu,
Qui viens effacer tout ce qui était mon rien,
Sans qu’on se soit écrit, pur fantôme aérien,
Fantôme d’un amour aussi doux qu’imprévu.
J’attends tes mots si doux qui seront découverte,
Renaissance pour moi, comme fenêtre ouverte
Sur le ciel dégagé d’un bonheur sans nuage.
Un jour, peut-être un jour, en frappant à ma porte,
Tu feras vivre enfin, dans mon cœur, le mirage
D’un bonheur espéré, que destinée m’apporte.
Et nous pourrons alors, en dépit de notre âge,
Ranimer passion par l’oubli recouverte,
Nous aurons à nouveau une porte entr’ouverte,
Et des chagrins passés oublierons les outrages.
Nos esprits réunis en un doux mariage
Verront le ciel plus bleu et les prairies plus vertes,
Et nous ferons à deux nouvelles découvertes,
Faisant de l’amitié et tendresse alliage.
Pour des temps infinis, que nous n’avions prévus,
Nous écrirons des vers sur tous les lieux revus,
Quand rencontres viendront briser le quotidien.
L’oubli qui, si souvent, dans le néant transporte
Les regrets, remplacés par un été indien,
Emportera chagrin comme une feuille morte.
Le 8 octobre 2015
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)