Telle cette étincelle embrasant le brin d’herbe,
Tu consumes mon cœur en une immense gerbe.
Mes mots perdent leur sens. Aliénée ma superbe,
Je conjugue l’Amour et tu deviens mon Verbe.
Telle la goutte d’eau qui ramène à la vie
La semence oubliée que le vent a ravie,
Tu fleuris mon désert, au soleil me convie,
Pour que je m’ouvre à toi, que rien ne m’en dévie.
Tel l’humus généreux qui bonifie la terre,
Fertilisant mon cœur de ce précieux mystère,
Infusant tes désirs, j’en suis dépositaire,
J’absorbe ton essence, ambroisie salutaire.
Telle brise légère enlaçant tout mon être,
Tu caresses mon âme et ton esprit pénètre
Mon corps qui se murait, ouvrant une fenêtre.
Tu m’inondes d’azur et je me sens renaître.