Plume de satin Inscrit le: 5/5/2015 De: Paris Envois: 28 |
Ballade du Poete Alors que, doucement, les pâles couleurs du matin S'elevaient en silence dans les brouillards épais, J'empruntais les fossés qui servaient de chemins Des vallons enlacés aux senteurs de muguet.
Dans l'aube rougeâtre je posais mes pas, Sur les herbes tressées par les vents voyageurs. Le crissement faible des graviers ici-bas Accompagnait le sifflement de ces oiseaux rieurs.
Lorsque l'ombre matinale se dissipait enfin, Les lumieres timides eclairaient les roseaux, Sur les berges où les rivieres s'ecoulaient sans fin, Je suivais aisemment le clapotis des ruisseaux.
Je marchais dans les champs fleuris du Printemps, Les petales de couleurs peignaient l'horizon. Les fleurs allègres s'ouvraient lentement Et melaient leur parfum aux spores de cotons.
Tant de fois j'ai rêvé sous ces beaux paysages ! Puissiez-vous me decrire avec si grande passion Les miracles ephemeres de la terre aux nuages Qui offrent sans cesse les plus belles visions ?
Vient alors le soleil frappant de sa force Les bois endormis, aux murmures discrets, Touchant les cimes fieres, perçant leurs écorces, Reveillant les oiseaux sur leurs branches, aux aguets.
Sous les feuilles de chenes je trouvais la fraicheur De l'ombre pesant sur les passages sinueux, Les branches s'entremelaient en hauteur Comme les croisées d'ogive d'un plafond majestueux.
Sur la pointe des terres surplombant l'ocean J'embrassais l'air marin qui cognait sur mes levres. Les nuages rangés laissaient passer devant La lune rousse eclatante comme le bijou d'un orfevre.
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