Volets verts clos, tempête de ciel bleu.
Volets verts clos, tempête de ciel bleu.
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La maison s’endort, les volets verts sont clos,
Elle s’apprête à plonger dans le sommeil,
Deux fenêtres, comme deux yeux, restent illuminés,
Territoire d’émergence des fantasmes et des rêves.
La maison au bord de la mare s’endort,
Préparant sa scène de nuit,
Reste comme un élément improbable,
Ce coin de ciel bleu comme en plein jour.
Le malaise réside en cette rencontre impossible,
Entre ces deux réalités tout à fait plausibles,
Au réverbère allumé, dans un rêve paradoxal,
Dé-corporation de l’âme universelle endormie.
L’ipséité de l’être, au bord des fenêtres illuminées,
Avec tous les fantasmes et toutes les richesses,
L’inconscient travestit la censure morale,
L’absurde hallucinatoire traverse nos rêves.
Face au ciel, l’image inversée, en miroir,
Un conscient extérieur, mire l’inconscient de la maison,
L’arbre séculaire reste le lien entre ce rêve,
Et la douce réalité d’une maison qui s’endort.
L’inconscient nocturne de ce rêve,
C’est bien les ténèbres qui plombent la maison,
L’inconscient diurne, éclate au ciel en plein jour,
Pour déverser à tout va son message prophétique.
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Illustration : L'empire des lumières de R. Magritte.1954.
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