Allongés dans le blé germant
ou sur la paille coupée fraîche,
nos mains vibrent et se dépêchent
à dénuder nos corps brûlants,
Et dans nos yeux valsent la braise
au rythme de nos doux murmures,
sous ton corsage s'aventure
ce grand je t'aime qui t'apaise,
J'entends chanter sur ta poitrine
la vague lovant tes frissons,
ton désir égrène la moisson
de nos baisers qui s'acoquinent,
Nos bouches vivent prisonnières
au foulard de nos sentiments,
et sur nos lèvres lentement
ruisselle l'amour sans manière,
Lorsque nos corps ne feront qu'un
dans le bleu foyer de l'intime
à consommer les mots sublimes
échangés à chaque matin,
Allongés dans le blé germant
ou sur la paille coupée fraîche,
imprimant sur notre dépêche
que l'on s'aime tout simplement........
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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***