Là-haut sur une colline la lune accrochée
Nimbée de lauriers, règne avec majesté
Sur la gloire éteinte sur l'astre éclipsé
Sur le sang des martyrs et les dieux mutilés
Rome, grandeur qui s'élève et qui succombe
Entre le Capitole et les tombeaux de l'ombre
Posent un terne éclat les raies sur tes décombre
D'un passé glorieux et d'un avenir sombre
Sous tes murs dentelés à l'allure sacrée
Le monde foule au pieds ton immortalité
Les temples abattus d'une patrie de Césars
Aux voûtes inclinés et monuments épars
Mais tout n'est pas perdu il en reste l'amour
Sculpté sur tes places ou gravé sur tes murs
Il en reste la vie qui nous surprend toujours
Rêveries et légendes et cantiques d'amour
Splendeur byzantine tu connais l'art d'aimer
Tu caresses nos yeux avec des doigts de fée
Tu es muse insolite, éternelle, inouïe
Qui parfume nos vies aux parfum de poésie
Ici le temps perdu est un instant joyeux
Un silence religieux envahit certains lieux
Il faut saisir l'amour avant de dire adieu
A la cité antique bâtie pour l'unique Dieu