Cité de mode, de magie, de vanité
De toi on a tout dit, et ce n'est pas fini
Moi à mon tour je vais oser t'interroger
Sur les doux secrets de ta beauté infinie
Car l'écume d'une vague lointaine me dit
Qu'un regard habille peut tout renouveler
Qu'à chaque instant on peut réinventer la vie
Que parfois on se doit de créer l'incréé
Impatiente je prends ma plume et mes papiers
Et je m'en vais sillonner au long de quais
De la Vilette au pont levant de Crimée
Aux "Horizons suspendus" je m'attarderai
Je me laisserai initier à l'art abstrait
Par ces vagues suspendus qui m'ont invité
A lever les yeux et contempler la clarté
Pour chasser mes attaches et mes préjugés
Piètre connaisseur des arts, épris de beauté
Devant la "Joconde" ou "La vierge au rochers"
Je laisserai mon imagination flâner
A son bon gré dans l'éternité se mirer
Sous l'œil d'un porche surmonté d'une rosace
Je chercherai un lieu discret pour me reposer
Voir les carrefours qui s'embrasse avec élégance
Sur les toits le soleil glisser intimité
Quand le crépuscule enveloppera la cité
Dans un café, sous la lumière tamisée
Je prendrai un bon dîner simple et léger
Puis sur un nuage rose j'irai me coucher