Et le soir qui descend enveloppe la terre
Qui se laisse bercer tel un petit berceau
Où l’enfant endormi abaisse ses paupières
En rêvant aux splendeurs des matins boréaux.
Les lumières du quai se perdent dans la brume
Où le vent a serti la mer en son écrin.
Le poète esseulé que je suis se consume
En cherchant, tourmenté, la chaleur d’une main.
L’ombre laisse, un moment, un sourire lunaire,
Un jeune matelot joue de l’harmonica,
Les étoiles, là -haut, écoutent sa prière,
Des notes syncopées résonnent sous ses doigts.
Le Vieux-Port s’assoupit. La nuit, en sombres tresses,
Se glisse dans les flots en toute majesté
Et, amoureusement, tout comme une maîtresse,
L’étreint dans son linceul, l’adoubant de baisers.
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(c) Antigone
"L'amour, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" (Antoine de Saint-Exupéry)