Dans l’intimité des mots
Dans l’aboutissement des mots où la parole n’est pas évidente
Il y a des sentiments qui se retiennent et s’abandonnent en transe
Touchant ainsi l’amour par l’adoucissement des corps doucereux
Épousant dans l’intimité et la timidité des à -qui-propos silencieux
Parfois on voudrait immobiliser toutes ces voyelles qui déambulent
Dissimuler tous les verbes qui bourdonnent dans cette close mémoire
Éteindre la parole de silence confus et abandonner ainsi cette histoire
Ne rien expédier au vent pour que rien ne sème et ne forme des bulbes
Dans l’intimité des mots il y a cette interférence de la scène humaine
Par l’émotion que chaque personne dégage et sur un jour nous ramène
Dans le corps des mots qui se dissipe au vent, conduit ainsi la chaîne
Se nichant certains soirs sur une corde raide et observant le phénomène
Dans les effluves où se dérobent la mémoire il y a tout ce qui est celé
Un alvéole fermé au sens, s’ouvrant de nouveau au passage sensibilisé
Dans l'intimité d'un poème, entre la plume et la feuille vide et blanche
Dans le cœur et les mots, dans la liberté de l’humain se trouve l'essence.
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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.
