La chair qui se mêle aux autres corps ne sait plus pour elle Ce qu’est son être, ce qu'elle est en son être. Elle est à celle qui ne sait plus qui elle est, à celle d’un spectre transparent à la lumière. Il faut d’autres corps pour retrouver sa chair, d’un corps à un autre on s’y perd et l’on ne reconnaît la sienne que par le regard qu’une autre chair porte sur les yeux ; et tout advient, et tout revient : une nuit lunaire, l’odeur d’une herbe, un flocon de pluie, ou simplement un souvenir.