Je ne vois qu’un moyen de sauver notre France,
C’est de lui injecter la somatotropine.
Il est plus qu’évident que sa santé décline,
Nous devons retrouver la source de jouvence !
Au Siècle des Lumières, nous éclairions le monde,
Nous sommes menacés aujourd’hui de nanisme,
Au temps des colonies et de l’impérialisme,
Nous entendions tonner nos canons à la ronde.
Du nord jusques au sud flottait notre drapeau,
Nous voulions y clamer nos chants patriotiques,
Et nous vendions, parfois, chèrement, notre peau,
Pour que règne partout l’ordre démocratique.
On nous dit que la France va tout droit vers l’abîme,
Certains, en Amérique, s’en vont faire la fête,
On ne sait plus très bien à quoi tout cela rime,
Nous sommes, pour beaucoup, et de loin, les plus bêtes.
Un jour, sur l’Hermione, Marquis de La Fayette,
Louis XVI t’envoya traverser l’Atlantique,
Pour sauver les colons de leurs taxes iniques,
Nous n’étions pas encore, de vils coupeurs de têtes.
Certains voudraient lever une armée d’anticorps,
Car elle rugit toujours, chez nous, la bête immonde,
Des Africains débarquent, venus de l’autre bord
Mais la France, déjà , ne nourrit plus son monde.
La bienvenue chez nous, où le chômage abonde,
On veut nous persuader que le pays est riche,
Mais il y a, hélas, trop de Français qui trichent,
De plus en plus de voix se joignent à la fronde.
Qui nous injectera un zeste de croissance ?
C’est une condition, pour moi, sine qua non,
Il y a, je le sais, bien trop de différences,
Si nous voulons grandir, il faut changer la donne.
Léo Messi, jadis, était un petit homme,
Il dut aveuglément prendre sa médecine
Quadruple ballon d’or au FC Barcelone,
Il ne l’eût pas été sans somatotropine.
La somatotropine, l’hormone de croissance,
Quoi d’autre, en vérité pourrait sauver la France?
Retrouvant la confiance, et sans faire régime,
Nous parviendrons, ensemble, jusqu’aux plus hautes cimes.
Dumnac