Installation. ( Duo : Provencao/Jeannoelbeau)
Installation.
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(Duo : Provencao/Jeannoelbeau.)
Assis, au pied de ma porte, grande ouverte au soleil, je t'écris,
Un berceau de lumière inonde les vallons et coteaux vermeils,
Dans la candeur des lavandes, je te devine radieuse, dans ce paradis,
Exister dans ton sourire, insatiablement, et toujours en éveil.
J'imagine l'aurore qui se fraie son chemin, encore engourdie,
Par la belle résine de pin, primitive et primesautière,
Je te sens, t'aperçois, et mon coeur est épris,
Par la farandoulo du vent, aux accents...peuchère !
Dans ton sourire, la lumière inonde les coteaux vermeils,
Ivre du soleil fou, parfum annihilé par le mistral, je reste coi,
Chaos brûlant, aux effluves de romarin, sans pareil,
Ô Provence ! au pied du chevalet, lou cigaloun ne jabote que pour toi
La clarté court en farandole, le long de la pente, vers la treille,
S'étalant sur les digitales pourpres, édulcorées de rosée, amor,
Je laisse l'artiste me bercer de ces merveilles,
Esquissant les impressions et les souvenirs, en toile d'or..
Dans un coulis où ondulent les lavandes, je t'imagine, radieuse,
Courant à l'épuisement, en riant, au noir pays des loups,
Je te veux vivre, exquis sourire, l'ombre de l'olivier fou,
Effleure mon destin, en quelques lettres harmonieuses.
Assis, au pied de ma porte, grande ouverte au soleil, je t'écris,
L'imagine l'aurore, qui se fraie son chemin, encore engourdie,
Ivre du soleil fou, parfum annihilé par le mistral, je reste coi,
Ô Provence! au pied du chevalet, lou cigaloun ne jabote que pour toi.
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Illustration : Maisons à l'Estaque de Paul Cézanne . 1880.
Provencao/Jeannoelbeau
le 06 Juin 2015.
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