L'âme du boudoir.
Jetant un éclat de lumière
Sur une athénienne enchâssée
De multiples joailleries,
Un rai, violant l’intimité
De confidences murmurées
Dans le boudoir s’est invité.
Du jasmin et des roses rouges
Révèlent l’opulente senteur
D’une suave ambiance orientale,
Apportant une touche de couleur sang
A une table juponnée
Sur le devant de la croisée.
Figés dans un cadre, accrochés
Sur le mur ocré, des tableaux
Représentant de vieux portraits,
Se dévoilent aux regards curieux
Et clandestins sans qu’un sourcil
Ne soit levé ni une phrase dite.
Dans ce précieux salon affable,
Sur la bergère s’est égarée
La mantille baignée de larmes
D’une amie blessée par la vie,
Empreintes désolées, chagrines,
D’un pan de vie insupportable.
Et quand se retire le jour
Dans le silence du reposoir,
Le temps s’immobilise, fragile.
Les mots se sont tétanisés
Sur les murs habillés de frises
Où planent les amours clandestines
Sur le boudoir j’ai refermé
Les persiennes sur le cloître fleuri
La tendresse d’un aveu furtif,
Sur le boudoir j’ai refermé
Les arcanes de tranches de vie
Dans le boudoir, rêvent les fantômes.
Michèle G.
Copyright
5 juin 2015
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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.