Blanchâtre...
Quand les mots sont inutiles pathétiques...
que seul le regard devient bavard..
la statue de plâtre au jardin public..
et son cul nu si pâle .. nu et sans fard..
Dans une pose des plus grâcieuses..
rien ne voile sa peau sans ride..
ces courbes parfaites teint livide..
lèvres sans rouge .. boudeuses...
Sur le banc assise et pensive
mes yeux bavardent et questionnent
la nymphe blanche.. cette personne..
muette comme une carpe.. lascive..
Dites moi vous la statue de plâtre..
qui a fait durcir votre corps ?
qui vous a désirée immortelle si fort ?
un sculpteur, prétendant.. bellâtre ...
Au jardin public vous trônez..
parmi d'autres belles en cuisses..
aux bras blancs virginité toute lisse..
sur vos hanches voile tendrement posé...
Qui étiez vous donc avant ..
vous la nymphe .. déesse..
une femme en sa jeunesse..
une jeune fille plus une enfant ?
Et votre tête qui se penche..
comme si vous regardiez le parterre..
et ces fleurs qui redonnent vie à votre chair..
le temps d'une saison .. votre couche...
Le banc du jardin public presque blasé..
s'affaisse et ne vous regarde même plus !
il est vrai que vous êtes si sage.. même nue ..
alors on vous laisse à votre pensée.. à votre passé...
Quand les mots sont inutiles pathétiques..
je viens au jardin vous rendre visite..
vos silences magnifiques.. vous font mythe..
et je repose mon esprit au gré d'un sourire angélique...
Isabelle le 18 mai 2015
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