Rivage infernal,

Sur les abîmes insensibles
Dérivent mille et mille vies
Au gré des lentes agonies
Des misérables barcasses
Venues du fond des nuits
Jeter à même les eaux froides
Ces bouts de peuples
En quête d’un peu d’espoir
Ignorant que le mal
N’est pas l’apanage
De ces terres qu’ils fuient
Plutôt que d’y mourir

Nulle vie ne mérite
Autant de mépris
Sauf peut être
Celles de ces êtres
Vils et puants
Assoiffés d’argent
Jetant femmes et enfants
Au même rang
Que ces hommes croyant
Retrouver leur dignité
Sous les fastes déclinant
Du vieux continent

Au bout du voyage
S’élèvent des brumes
Solitude et amertume
S’élève des brumes
Concert lugubre
Le chant des oiseaux
De mauvais augure
Tandis que ce dessine
Aux regards incrédules

Un rivage…infernal…

Kernanet

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D'une succession de mots naissent des phrases qui font des histoires de tout et de rien....

"Alain"

merci pour ce bel et triste écrit
bonne journée
mes amitiés

"j'aime" à penser qu'il s'agit des "clandestins", les vers traduisent le drame et l'illusion, quel beau partage


yann

Bonjour Yan,

Il s'agit bien d'un modeste écrit sur le drame des clandestins.

Merci pour votre com.

"Alain"

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D'une succession de mots naissent des phrases qui font des histoires de tout et de rien....

"Alain"

Un rivage fort bien décrit .

un texte qui touche

Bonsoir Kernanet

Un texte et tellement intense de réalité, sur le terrible sort que subissent migrants, clandestins peu importe le nom qu'on leur donne c'est une honte de leur promettre l'Eldorado. J'ai moi même écrit un poème sur le sujet.

Amicalement Franie

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