C'est dans l'incertitude du moment présent
car empreint de beaucoup d'hésitations que
je prends ma plume ce matin pour vous
dire comme à mon habitude ce qui me
semble courir dans l'air du temps, ô,
à vrai dire, il n'y a que peu de changements,
malheureusement, le tout se contentant
en dépit du reste, majoritaire, lequel
appelle évidemment toutes les forces
qui sont les siennes pour tenir dans une
situation plus qu'insoutenable car enfin
il est grand temps, plus qu'urgent, je ne le
répéterai jamais assez, à mon humble avis,
de lâcher du lest afin que chacun puisse
retrouver un peu de liberté, un peu de douceur,
un peu de tendresse, un peu d'amour, un
peu de force, un peu d'envie, un peu de désir et
beaucoup de volonté, car la pesanteur du fardeau
est accablante, crée moult déperditions, moult
démissions, moult abandons, moult fuites,
moult folies, moult catastrophes, moult
conséquences et des plus inquiétantes, qui
aura donc le courage de tirer un trait, d'un
geste audacieux, sur cette dette morte qui
hante les esprits, rassure le tout et handicape
le reste, il y a d'autres moyens de parvenir
au bonheur, en voici quelques uns, le coeur
à l'ouvrage est le plus sûr, libéré de ses peurs,
de sa noirceur, qui le freine, transforme
sa vitalité et son énergie en haine, en rancoeur,
en amertume et en dégoût puis déforme l'économie
monde qui, au contraire, devrait cristalliser tous
les espoirs et parvenir à cette réconciliation
unanime tant attendue pour plus de sécurité,
de bien-être, d'emplois, d'efforts et de résultats,
une telle gymnastique requière plus que du
courage car elle tombe sous le sens, de la simplicité
tout bonnement, le jour ou ceci sera fait, vous
verrez alors une telle énergie et une telle
reconnaissance se déployer que le monde
aura retrouvé le goût de vivre, d'aimer et
d'affronter dans l'honneur son labeur, fier,
retrouvera son sourire, sa joie, sa force
et dépassera tous les espoirs aujourd'hui
éconduits par le manque de perspectives et
le peur qui les tenaillent et les maintiennent
en la honte et le regret de bien piètres résultats.
Le second moyen est une dynamique productive
insufflée par l'intéressement des salariés aux-dits
résultats par un actionnariat unanime ou majoritaire
et participatif, cette formule, à mon sens serait
capable de propulser n'importe quelle société
vers le meilleur, sans aucun doute, le troisième
moyen consiste en l'apprentissage des plus jeunes
rapidement intégrés dans l'activité de leur choix
car enfin, je ne fais que le répéter, la théorie devrait
être aujourd'hui au service de la pratique et non
l'inverse, les besoins se faisant criants sur le terrain
et non point en amont, chacun pourrait alors être
occupé par une étude et une activité qui le
combleraient de satisfaction et de bonheur
dans le meilleur des mondes...

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