Je ne veux par mourir comme ça
Sans peindre mes hivers en printemps,
je veux encor vivre à sang pour sang
croquer la vie en prenant le temps,
Boire jusqu'Ã la lie le fruit de l'air
ne pas m'écrire ici gît mais ici vit,
pourquoi m'enfouir six pieds sous terre
quand chaque matin lentement sourit,
Je ne veux pas mourir comme ça
que m'importe le crabe sur la plage
la chimio de tous ces châteaux cancrelats
et le placebo dans mes yeux de mes voyages,
Je veux bouffer encore des marguerites
et cueillir le ciel bleu sur les branches,
cracher sur ce foutu paradis qui m'évite
et tant mieux car demain c'est dimanche,
Je me suis hâté d'être fortement athée
car je veux garder ouverts grands d'yeux,
de mes jours que vous avez si bien comptés
à mourir jeune pas le choix de mourir vieux,
Je ne veux pas mourir comme ça
sans sourire encore à ma douce mère
avant de me poétiser vers l'au delÃ
si ma rime me veut dans son cimetière,
Je me suis pressé d'écrire mais je veux encore
calligraphier ce petit bout de chemin,
je veux jouer du vers mais pas celui du corps
celui qui vous ronge comme le parchemin,
Non,non,je ne veux pas mourir comme ça
je veux respirer mille et mille fois cent ans
pour me mouvoir dans le creux de tes bras
et nager sur ton doux parfum sentant....
S'entend au loin déjà sonner le glas
mais ce n'est pas pour moi c'est pour l'autre,
pars à dit Satan rejoindre mon galetas
avec ta pâleur qui sera aussi la nôtre,
Bien sûr je ne vais partir comme ça
sans tendre mes mains sans chagrin,
uniquement rester humble sans cinéma
en avalant uniquement mon bulletin,
Non, je ne veux pas mourir comme ça
seulement mon au revoir pas un adieu,
je vous tire ma révérence cousue de lilas
juste mes fleurs préférées pour fermer mes yeux,
Dans les grandes allées sur le gravier blanc
Vers les tombes fleuries, les tombes délaissées,
on pourra entendre le bruit de vos pas lents
près de celles où je vais me reposer....
Juste pour vous voir encore seulement un peu
la brindille de la vie dans mon regard de verglas,
il fait froid chez moi se meurt aussi mon feu
car je crois que je vais mourir comme ça.....
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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***
