Au creux d'un nocturne...
Et je pleure en écoutant Chopin
sanglote mon corps tout entier
n'y voyez ni tristesse, ni chagrin
je suis heureuse .. transportée..
Une noire, une blanche...
et je voyage au pays du génie
mon âme agrippée à ses hanches
ondule l'orgasme sans un cri..
Et si je pleure en écoutant Chopin
n'y voyez pas douleur qui se lamente
ni de souvenirs m'oppressant le sein..
je suis heureuse... et je m'absente...
Ses doigts magiques invisibles...
ont pris le temps comme témoin..
Frédéric nous a laissé l'indicible
les paupières en pause on va s'y loin...
Et si je pleure en écoutant Chopin
n'y voyez pas de lyrique insomnie...
juste mon être déposé au petit matin
sur la fausse note qu'est ma vie...
Nos chemins ne se sont pas croisés
nos siècles se sont perdus de vue..
mais s'il était.. je l'aurais imploré..
de jouer encore et encore à mains nues...
Et si je pleure en écoutant Chopin..
n'y voyez pas de tragédie théâtrale
toutes les beautés ont leur saint..
Et Frédéric.. aux doigts d'or.. teint pâle..
Mon voyage s'achève sur une touche fleurie..
une jouissance unique que provoque l'infini....
Si je pleure en écoutant Chopin... l'ouïe attendrie..
apaisée.. alanguie... mélomane repue.. assouvie..
Isabelle le 07 avril 2015
https://www.youtube.com/watch?v=-4quKyrOVww
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