Il serpente en vagues écumantes,
Le fleuve dans un méandre obscur,
Rêvant du lac aux eaux dormantes
Où se mirent l'or et l'azur.
Il passe à l'ombre des vieux chènes,
C'est là , que je viens le contempler,
Puis il glisse vers la plaine
Où les troupeaux viennent s'abreuver.
Il mugit sous des roches profondes,
Se brise sur leurs bords accérés,
S'éclate en gouttes vagabondes,
Puis il continue de couler...
La barque du pêcheur glisse en silence
Au milieu des ses flots harmonieux,
Les rames tapent en cadence
Ce liquide clair et précieux.
Il traverse un rideau de verdure
Où le soleil et la lune viennent s'enlacer,
Polit les pierres jusqu'Ã l'usure,
Puis il continue de couler...
Il alimente les fontaines
De nos villages, de nos hameaux
Et nous buvons à perdre haleine
Le tourbillon gracile de ses eaux.
M.P. 24/06/05
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.