Plume de platine Inscrit le: 13/5/2014 De: Envois: 2944 |
Lin et l'Empereur de Chine Ce soir dans les appartements des concubines Toutes les jeunes filles sous l'œil de l'Impératrice Attendent le retour de l'eunuque Yin, Le porteur du plateau aux milles tentatrices.
Le long de la rivière des eaux d'or il va, Le plateau d'argent tenu à bout de bras Traversant les innombrables pièces de la cité Gardées par les lances des soldats muets.
Le soleil couchant inonde de rouge les paravents, Sur le plateau les jetons aux milles noms brillent. Les servantes s'inclinent devant le scintillement Des milles concubines posées sur l'argent.
Assis sur un coussin brodé d'or, l'Empereur Déguste quelques plats que son goutteur effleure Du bout de la langue, avalant en douceur Les mets riches, délicats aux milles saveurs.
Yin s'agenouille, glissant sur les lattes cirées, Le plateau tenu à bout de bras, le dos courbé. L'Empereur se sert du rince doigts, regarde amusé L'eunuque comme un serpent s'avancer.
Il regarde le plateau, contemple les jetons d'ivoires. Sa main droite s'en approche, joue avec eux un instant Puis il ferme les yeux pour ne rien y voir, Se saisit d'un jeton, le serre longuement.
L'eunuque tend sa paume vers l'Empereur, Le jeton choisi s'y pose lentement. -" Concubine Lin" lit il avec douceur, Le nom de la jeune fille s'envole vers les appartements.
Les servantes comme une grappe de moineaux Entoure la jeune Lin, prestement elles la déshabillent, La conduisent au bain, des mains glissent sur sa peau, Ses orifices sont fouillés par leurs doigts agiles.
-" Elle n'a ni poignard, ni poison Impératrice" dit l'une d'elles, Lin se laisse habiller d'une gipao pourpre aux milles broderies, Le phénix brodé sur son dos brille d'une dizaine de pierreries, Sa main droite se saisit d'un éventail ivoire aux motifs d'hirondelles.
Cinq eunuqes l'accompagnent vers la chambre du Dragon, Lin aperçoit les regards avides des soldats de l'Empereur, Le regard de feu de l'Impératrice, le pouvoir et sa passion. L'eunuque Yin l'attend, lui sourit avec douceur.
Lin entre dans la chambre ou l'Empereur l'attend, Elle se déshabille, s'agenouille au pied du lit. Comme une couleuvre sous les draps elle glisse, Lui frôle ses jambes, sur le peau divine elle s'avance, Son seigneur se dresse sous les caresses agiles, Ses lèvres se posent sur l'épée de vie.
Derrière le paravent aux ombres fugitives, Yin attend. L'Empereur au moment de la jouissance tousse, L'eunuque sourit puis quitte la pièce en douce, Un enfant naitra peut être de cette nuit entre les amants.
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