Ne me dites comment on entame une histoire,
Je nâattends pas quâun sage clarifie mon idylle,
Il suffit de laisser son Ăąme sâĂ©mouvoir,
Quand les premiers Ă©lans sont encore malhabiles.
Un jeune fou frĂ©mit au battement dâun cil,
Et lâĂ©lu de son cĆur il est certain de voir,
Il ignore le doute, il aime, il est docile,
Et pour faire sa cour il a besoin dâespoir.
à quoi bon se fier aux Cassandres séniles,
Qui aux ardeurs nubiles promettent des déboires,
Ă lâEros Ă©ternel elles refusent de croire,
Aucun bonheur, pour elles, ne peut ĂȘtre facile.
Lâamour, on le sait bien, est plus quâalĂ©atoire,
Pourquoi donc cette fille, seule, dans la grande ville,
A croisĂ© mon chemin et mâa rendu fĂ©brile ?
Nous nous sommes aimĂ©s sans mĂȘme le vouloir.
Nous avons dit ensemble, tous deux âAinsi soit-il !â
Cupidon a planté sa flÚche dans le mille,
Lâamour ne se soucie dâune tĂȘte bien faite,
Quand le doux mois dâavril nous invite Ă la fĂȘte.
Dumnac