La poésie
Lorsque le silence me fatigue
Et le verbe m'intrigue
Ma muse navigue
Jusqu'Ã la source prodigue
Que personne n'endigue
La source qui verse
Dans mon cœur
Des sensations diverses
Lorsque l'absurde carie la parole
Lorsqu'aucun mot ne console
Ma muse vole jusqu'aux airs
Pour bâtir son aire
Sur le sommet d’une paisible sphère
Que personne n'altère
Lorsque le verbe devient acerbe
Lorsque la pureté devient imberbe
Ma muse s'élève
Conduisant ses rêves
Jusqu'aux éthers qui s'insèrent
Dans l'âme sincère
Qu’aucun ne déblatère
Lorsque la beauté déserte les mots
Lorsque l'étreinte des vocables allume mes maux
Ma muse s'envole
Jusqu'aux sommets
Où nul ne se désole
Où la sagesse fleurit sans apprêt
Et avec la paix s'accole
Lorsque les tiges de la poésie
Arbore un air épuisé
Ma muse vogue
Loin de la futilité des dialogues
Jusqu'aux arcanes des sens
Où le superflu demeure sans récompense
Et chaque mot s’habille de suspense
Lorsque l'expression m'écrase
Lorsque la pensée s'envase
Ma muse survole
Loin des mots frivoles
Jusqu'aux acmés de la poésie
Où le for intérieur arrive à puiser
La parole de son fondement
Loin de l'apparence qui ment
Mohamed ROUGIE
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