L'archipel du bonheur...
J’ai pris un jour la mer, à la quête d’une terre promise
Quittant soudain le port qui m’avait vu grandir
A la recherche d’une destinée exquise
D’un continent….qui pour toujours m’inspire
J’en ai croisé des îles et leurs tourments
Vu apparaître des côtes aux beaux rivages,
Se tendre des bras tellement accueillants
Que j’ai vite abandonnés dans mon sillage
Il m’a paru interminable, ce voyage
A naviguer en évitant les récifs.
Des océans ont voulu mon naufrage
Me forgeant toujours plus combatif
Mon ciel est parfois devenu orage
A l’approche de rives incertaines,
M’incitant à tourner des pages
Et rendre ces terres lointaines
J’ai parfois cru perdre l’espoir
De gagner le port de mes rĂŞves,
Las de voir flotter mon Ă©tendard
Sur des ilôts sans saveur ni sève
Perdu au milieu des océans et leurs abîmes
J’ai failli tout laisser tomber.
Voguer Ă jamais seul et anonyme,
Ou de dépit, dans un ersatz d’Eden m’échouer
Mais j’ai gardé ma foi en l’idéal
Et maintenu le cap sur ma vahinée
Ne me satisfaisant pas d’escales
Auprès de sirènes naufragées
Sorti à peine des 40è rugissants
Et à l’aube d’une deuxième vie,
Il m’est apparu enfin évident
Que sans passion nulle envie.
Hiver 2010, ma carte marine est noircie,
Ne me reste pas mĂŞme un rocher Ă explorer.
L’horizon, lentement s’obscurcit,
Dans l’eau, disparait mon seul reflet.
Soudain surgit face Ă moi,
Une vision des plus improbables
Des sanglots dans la voix
« Elle est là ma désirable ! »
Un Ă©clair dans le brouillard,
Illumine ciel et mer de son aura.
Finalement, il n’est jamais trop tard
Pour accoster le nirvana
Mon atoll, a la forme d’un sourire
Et ses contours sont magnifiques
Il a tout pour me séduire
Je vis un instant féérique
Mon dieu qu’il fait bon vivre
Dans ce monde d’infinie douceur
Des senteurs boisées m’enivrent.
Il est par ici mon bonheur
Ce pti coin de paradis,
J’ai choisi de le baptiser.
Il se nommera Annie
Sur la carte de mes pensées.
Breizh-angel
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« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »
de Mark Twain