Tu les vois ces plis qui ornent mon front !...
sur cou et joues ravinés par l’usure…
La peau flétrie d’avoir subi l’affront…
Par soleil et pluie, et vent et froidure…
D’avoir sué sang et eau pour exister…
Fonder famille et servir notre terre…
Des enfants pour qui j’ai su travailler…
Un pays où racines j’ai mis en terre…
Ce que tu ne vois, sont mes cicatrices…
Qui ornent le corps sous les vêtements…
Signes de témérité de novice …
Les sceaux d’un travailleur impénitent …
Ce que tu ne vois, sous muscles fondants…
Ce sont tous ces os cassés, malmenés…
Ce squelette qui se va calcifiant…
Pour avoir de mon être tant donné…
Tu vois les rides qui cernent mes yeux !...
Elles sont sillons creusés par les larmes…
Non pas parce que je suis devenu vieux…
Mais que le temps fait que je désarme…
Sur les pleurs issus de blessures amères ….
Portées à mon cœur qui jamais ne faillit…
Sur des plaies ou guérison désespère…
Siège d’où ma tristesse rejaillit…
Mais la vois tu cette lueur dansante !...
L’étincelle qui vit en mes prunelles…
Bien qu’en mon regard parais éteinte…
Qui toujours brillera car éternelle…
Ce n’est plus la flamme de la jeunesse…
Alors que j’étais homme plein d’allant…
Mais enfin la lumière de la sagesse…
Et petits bonheurs qui vont défilants…
Dessus l’écran noir de mes nuits blanches…
Le film d’une longue vie bien remplie…
Où souvenirs s’inscrivent par tranches…
Dans l’aurore du couchant, vers autre vie…
HENRI MARZORATO
A TOULOUSE le 03 /03/2015
Textes protégés
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LA VIE N EST ELLE QU UN REVE
OU EST CE MOI QUI REVE MA VIE
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