Re: La forêt va mourir.....
La biosphère, cette fine peau vivante qui enveloppe la terre, ne cesse de se détériorer à une vitesse croissante.
Incendies de forêts, déforestations massives pour l'exploitation des bois tropicaux, désertification par surexploitation et surpâturage sont des maux bien connus qui, loin de s'atténuer, ne cessent de s'amplifier.
Chaque année, 250 000 km2 de forêt tropicale sont détruits. Une surface représentant approximativement la moitié du territoire français. Les arbres disparus, le sol est mis en culture mais, généralement, de façon provisoire.
Plus de 100 millions de personnes vivent encore de l'agriculture itinérante, un mode d'exploitation archaïque consistant à brûler la végétation et à cultiver ensuite les sols ainsi défrichés durant trois ou quatre ans, jusqu'à leur épuisement.
On connaît la pauvreté des sols forestiers tropicaux et leur extrême sensibilité à l'érosion, dès lors que la couverture forestière qui les protège a disparu. Après trois ou quatre années de culture, les sols épuisés sont abandonnés et le même processus se reproduit ainsi indéfiniment.
Environ 100 000 km2 de forêt amazonienne, une superficie supérieure à celle de l'Autriche, sont ainsi détruits chaque année avec de très faibles possibilités de régénération. Au rythme actuel de la déforestation, la plupart des pays du Sud-Est asiatique n'auront plus aucun arbre d'ici 40 ans.
Menace sur 25 % des mammifères
Mais la surexploitation des champs et le surpâturage sont aussi des facteurs dévastateurs pour la couverture végétale. Mis à nu, les sols sont exposés aux effets du vent et de la pluie qui emportent la terre végétale. De plus, des épandages d'engrais et de pesticides surdosés tuent la vie biologique des sols et les dégradent de manière irréversible, altérant ainsi gravement leur fertilité.
C'est ainsi que, partout dans le monde, la désertification progresse. Le Sahara, par exemple, continue à s'étendre vers le Sud comme en témoigne l'ensablement de nombreuses zones d'habitation et de culture à sa périphérie. Tous ces faits sont connus, repérés par satellites et font l'objet de conférences internationales. Pourtant rien ne les arrête. Comme une peau malade, la surface de la terre se desquame et s'exfolie.
Or, le monde tropical, plus gravement atteint par ces phénomènes de déforestation et de désertification, comporte plus des deux tiers des espèces vivantes. Celles-ci subissent directement le contrecoup de ces pratiques et régressent à une vitesse que tous les spécialistes considèrent comme quasiment exponentielle. Lorsqu'en 1998, la forêt tropicale brûle en Indonésie, pendant plusieurs semaines et sur une superficie égale à la moitié de celle de la France, combien d'espèces ont disparu, espèces connues des scientifiques, mais aussi espèces encore inconnues et qui n'auront donc jamais été repérées par l'homme ?
Une estimation rapportée par François Ramade, éminent spécialiste de ces problèmes, est significative : chaque jour verrait s'éteindre cinq espèces de plantes propres aux forêts tropicales, alors que le rythme naturel d'extinction des espèces qui, on le sait, ne sont pas éternelles, est estimé à une tous les 27 ans, en l'absence de toute intervention humaine.
À ce rythme, plus de 20 % des 270 000 espèces végétales peuplant la planète pourraient disparaître d'ici 2050... Le bilan n'est pas plus encourageant en ce qui concerne les animaux, dont on estime que 15 % des espèces d'oiseaux et 25 % des espèces de mammifères sont dès à présent, elles aussi, menacées de disparition.
Daniel,
je me permet de mettre mon commentaire
amitiés sincère