J'ai dérobé le bleu de tes yeux
pour tricoter un foulard au ciel,
et le grain de ta peau goût de miel
un collier aux nuages brumeux,
J'ai saupoudré de ton frais parfum
le miroir blanc de l'immense espace,
tissé sur le blé faisant grimace
tout le blond de tes cheveux si fins,
J'ai peint de ton sourire la nuit
pour que les étoiles s'éternisent,
et de tes lèvres je m'autorise
a grimer la rose qui s'ennuie,
Et tes rêves dans ton vert sommeil
je les ai offerts à la nature,
afin qu'elle brille de peinture
sous la coupe du plus beau soleil,
J'ai semé dans les forêts et champs
ta fertilité et tes fantasmes,
déposé le fruit de tes orgasmes
pour que la terre ne soit qu'un chant,
J'ai dérobé l'éclat de ton corps
afin de gommer mes jours moroses,
je voulais que partout tu reposes
pour t'arracher enfin à la mort......
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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***
