Les arbres se livrent, feuilles à feuilles, bras tendus.
Silence, tendre berceau d’une morte saison.
Sombrent les heures, l’âme en berne corps vendu,
Draps de soie pour l’autel, capiteux le parfum.
Sous les cendres la braise, ton souffle le feu,
Enfin plaine je suis, balayée par le vent,
Incendiaire passion, murmures amoureux,
Seuls au monde, faim au ventre et regards fervents.
Cité conquise, je goûte ta morsure,
Rendue Moi sous ton poids, me délivre et me noie,
Lisse et nue impudique, j’offre mes fêlures.
Plus d’autel, plus de soie, juste un gouffre sans voie,
Nul déni possible, bien plus que luxure,
A la coupe de tes mains sans crainte je bois.
Gigi
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aimer les autres pour ce qu'ils devraient être
non pour ce qu'ils sont...