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Agnus Dei : Agneau de dieu, le seigneur veille sur son troupeau comme un berger
La Passion du Christ est l’ensemble des souffrances et supplices qui ont précédé et accompagné la mort de Jésus de Nazareth.
Agnus Dei
J'ai tant de choses à dire, plombées du poids des ans
L'encre lourde pour écrire les insidieux amants
Qui, en nos muses tâtent et ces maux que j'évoque
Furent d'agiles acrobates au fil des époques.
L'Homme et son devenir, loin d'en régler le sort
A bien y réfléchir, plus honnête est la mort
Les flammes sont chimères, souvent la vie nous berne
Quand profonde est l'artère dans nos froides cavernes.
A chaque nouvelle ère, comme celle d'écriture
Dans la page se terre la grossière rature
Dès sa plus sainte prose, créatif est l'artiste
Son empreinte se pose dans la Passion du Christ.
Et toute l'histoire est faite au rythme des tambours
Qui roulent dans nos têtes mais gare aux troubadours
Gare à tous ces récits, vainqueurs sonnant le glas
Des vaincus, les soumis, qui eux n'écrivaient pas.
Ils durent en silence les franchir les talus
Les millions de "sans dents", cette miasme en cimetières
Réglée sur un cadran d'une poigne de fer
Si Dieu n'est point science, l'âme elle, a un salut.
Et qu'en est il des rêves au creux des temps jadis
Y avait-il une trêve sur la voie vers l'abysse?
Car on la sait esthète, experte en finitions
La pieuse foi s'allaite aux pis d'Inquisition.
Et l'on voudrait encore en faire un idéal
Je n'ose pas mon sort dans le bien ni le mal
Je ne joue pas la Cène, une morne parodie
Dans le sang en mécène, je ne suis pas Charlie
Anamorphose
