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Ô toi dont la bonté surpasse les colombes,
Et dont l'entendement ne fait jamais de bruits,
Toi, qui sait en chantant, faire vibrer les tombes,
Et seul dans ton verger en recueillir les fruits.
Toi qui as si bien dit, et qui as su comprendre,
Que ce n'est pas celui qui vous donne le coup,
Qui va souffrir le plus : il fallait nous l'apprendre,
Et c'est en t'écoutant qu'on progresse beaucoup.
Ô clarté du matin, la brise enchanteresse,
Murmure à bon escient un cantique d'espoir,
Coupable ou innocent, même la pécheresse,
A tes pieds lumineux contemplent ton miroir.
Les nénuphars sacrés en recouvrant la mare,
S'emparent peu à peu de toute l'étendue,
Tes silences sont forts, couvrant les tintamarres,
Par le geste et tes mots, ta cause est entendue.
Ô gourou, né nu, phare et ta luminescence,
Exalte pour nous tous tes pensers détergents,
Cache à nos yeux impurs, du monde l'indécence.
Qui purge nos esprits et nos corps indigents,
Je suis un vermisseau, Ã peine un grain de sable,
Un simple serviteur toujours reconnaissant,
Demande, j'obéis, je croirais l'impensable !...
Je m'imprègne de toi, et ce en m'abaissant.
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StJust ( Joël Gauthier ) 20.12.14
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penser /p??.se/ masculin
1. (Vieilli) Opération consciente de la pensée ; pensée.
? Mais à d’autres pensers il me faut recourir :?Il n’est plus temps d’aimer alors qu’il faut mourir. — (Pierre Corneille, Héraclius, acte Ier, scène 4)
? L’évocation de votre bouche me trouble au point qu’elle interrompt mes pensers et sais à peine ce que j’écris. — (Guillaume Apollinaire, Lettre à Madeleine Pagès, 25 août 1915)
? Se pourrait-il que lui, prêtre, pasteur d’âmes, s’oubliât à proférer des paroles imprudentes, des mots qui pourraient choquer ces oreilles innocentes, éveiller des pensers mauvais, […]. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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