Le récit
Je relance à la roue la poignée de mes dés
Au tapis de la chance de ma foi décidée
Pour gagner la cagnotte des plaisirs soulevés
Au royaume des amours dans le ciel pour rêver.
Je rejette le filet à la mer enroulée
Dans des vagues de douleurs de chagrin exilé
Pour élire sur le port du pays admiré
Mon bonheur que je traîne sur une île retirée.
Je repars sur les dunes d'un désert embrumé
De l'oubli du soleil qui ne donne que fumée,
Pour guetter le passage de l'absence qui sévit
Sur une toile de tendresse éloignée de ma vie.
Je relève mes défis chez l'arène aux momies
Sur les cris de mes vœux qui deviennent ennemis,
Pour chanter en sourdine le recul d'une ruée
Au trésor d'une genèse que la nuit va tuer.
Je récite des refrains au printemps revenu
Sans une fleur dans ses mains pour la fête au menu,
Pour tenir les oiseaux embellir de sonnets
Le jardin de mon cœur au silence ordonné.
Kader.