Dune blonde, joyau de ma petite enfance,
Sur ta crête brûlée par un soleil ardent,
Ondule au vent du nord ta crinière en mouvance,
S'enflamment les oyats au matin rougissant.
Bercé dans ton doux creux, enfoui dans le silence,
La marée montante perturbe mon sommeil,
Au réveil les vagues se mêlent à la danse,
Entre mer et dune, la plage est en éveil.
Les mouettes assoupies, figées face à la brise,
Étirent leurs ailes, lançant leur cri strident.
Affolée, file une petite étrille grise
Parmi les algues entraînées par le courant.
L'écume vient se jeter contre les galets,
Sur le sable mouillé, les méduses agonisent.
Des phoques bondissent au milieu des voiliers.
Ô, dune, près de toi mes peines s'amenuisent.
----------------
La poésie est à l'âme, ce que le souffle est à la vie. Maxime Rohart
Douce est la poésie à l'âme qui soupire. Annie Poirier