En ces mots que je vous dessine
un feu vient juste de s'éteindre,
ses cendres ne peuvent pas feindre
ce désarroi qui m'assassine,
même les saisons si câlines
consument voulant atteindre
mon âme et à tant la dépeindre
comme ingrate et vile vermine,
mon cœur privé de toutes flammes
sentant le soufre de l'infâme,
je love le verbe pleuvoir
pendu aux larmes qui m'escortent,
juste un hiver dans mon mouchoir
lorsque ta main ouvrit la porte........
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En ces mots que je vous dessine
un feu de paille m'accompagne,
mes yeux enchaînés dans ce bagne
mordent la souffrance toxine,
les saisons coulent anodines
en hibernant dans la campagne,
la couleur charbon de leur pagne
couvre mon amour en famine,
combien de stères souvenirs
brûleront aux jours à venir
tout au bout de mon allumette,
il neige des bûches sans feu
aux heures de la pendulette
les flocons blancs de ton adieu........
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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***