Combien de jours, combien de nuits
je suis devenu ton esclave,
prisonnier au sein de l'enclave
dans lequel tu m'as tant réduit,
inconscient du temps de dehors
pourtant les saisons s'enchevêtrent
sous le regard de mes fenêtres
que les volets clos déshonorent,
féal sans aucun compromis
je me suis lové dans tes livres,
toutes tes rimes qui m'enivrent
à m'imposer la boulimie,
j'ai dévoré toutes les pages
de Verlaine et de Lamartine
quand la lune se veut câline
en m'emportant dans ses bagages,
je te voulais pour seule femme
je ne peux pas le contester,
mais impossible de rester
malgré la robe de ton charme,
je ne prendrai pas pour maîtresse
ma chère ennemie cette prose
qui sans aucun parfum de rose
n'a su m'apporter la tendresse,
convenance temps que j'abdique
pour m'éloigner de tous mes rêves,
observer quand le jour se lève
pour m'exiler des vers magiques,
combien de nuits, combien de jours
à supporter ta jalousie
afin t'offrir mes insomnies
sur l'encre bleutée de mon amour,
je ne te dis pas mon adieu
car tu es ma seule prison,
mes chaînes et mon horizon
douce poésie de mes yeux.......
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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***