Amours de banlieue
Prises à la sauvette
Comme un train bleu
En bout de quai
Au départ pour Paris.
Amours perdues
Entre deux gares
Dans l’ivresse d’un regard
Qui fuit le paysage
Gris comme tes grands yeux.
Amours retrouvées
Dans la chanson triste
D’un métro qui s’essouffle*
En fin de ligne
Où tout le monde descend.
Seuls nous sommes restés
Comme oubliés
Dans la rame vide
Qui repart en grinçant*
Remplie de lumière.
Palmito
*nota bene :
"qui s'essouffle" et "en grinçant" car il s'agissait des anciennes rames !
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Toutes les choses ont leur mystère, et la poésie, c'est le mystère des choses !
(Frederico GARCÃA LORCA)