Le bruit en mémoire.
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Ecoute la nuée d'abeilles,
Bruissement du cortège des morts,
déesse meurtrie au réveil,
tempe en pleurs, agonie des remords.

Ecoute la pierre philosophale, l'esprit vire,
L'opus de mémoire blessée, les nuages pressés,
Grelottent en margelle près d'une feuille ivre,
source d'ennuis glissants au marbre glacé.

Les souvenirs tapis, l'embrase du rideau,
Saignent le front ceint, vestige à l'antique,
Frappent en témoin un ciel noyé d'eau,
Sonnent l'artifice, devantures en cantiques.

On décapite les Aphrodite aux boutiques,
concert de grelots, portée d'aigres remords,
pavot en support, appelant les éthiques,
Souviens-toi de l'abeille, de son cortège de morts.

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Illustration : La mémoire de R. Magritte. 1948.

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très mystérieux pour moi, s'agit il d'une histoire personnelle, d'une élégie à la mémoire de l'humanité,

amicalement



yann

un magnifique texte poétique , qui ce prête au moment ,avec beaucoup de fondement.

amitié régis

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lagrib

"D'Amour je ne me "lace",je vais du coup tel "un va nu-pieds"

Ai je besoin de tout comprendre pour savourer ces magnifiques vers, je pense que non.


Lecture savourée, merci

Eden

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Il y a des chevaux d'argent qui brillent de mille feux, lorsque s'éteint le jour, lorsque tout n'est plus bruit. Lorsque la folie anime le ciel plein d'étoiles...alors pour quelques instants, quelques instants seulement, rêvons...

en ce jour ou nous nous souvenons des Poilus

je ne sais quoi penser en lisant ce bruit de mémoire

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mais l'abeille citée deux fois,
m'interpelle


L’abeille a une importance symbolique non négligeable depuis la nuit des temps en tant que manifestation du pouvoir divin. Sans doute la transmutation de la matière du pollen des fleurs en miel, ainsi que l’organisation au sein d’une ruche, ont suscité l’intérêt de l’homme pour cet animal.

abeille symbole

Aristée : devint ainsi un demi-dieu fort respecté en Grèce et dans la Rome antique en tant que Maître des Abeilles

Les abeilles de saint Ambroise
Dans la tradition chrétienne, l’abeille enferme en elle l’intelligence divine. La légende de saint Ambroise raconte que, nourrisson, il accueillit un essaim dans sa bouche en dormant. Quand il se réveilla, il était souriant et en pleine santé

Les abeilles impériales de Napoléon

En 1804, Napoléon Bonaparte, qui n’est alors que Premier Consul, songe déjà à constituer un empire, avec de nouveaux symbole

j'ai aimé vous lire, mais bien entendu
l'ensemble me reste hermétique

On décapite à tout va les Aphrodite aux boutiques,
Dans un concert de grelots, portée d'aigres remords,
Le pavot en support, en appelle à toutes les éthiques,
Souviens-toi de l'abeille et de son cortège de morts.

triste constat, ce cortège de mort..qui nous ramène
au dernier quatrain

amicalement, bonsoir, je guette les explications

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l'Amour rayonne quand l'Ame s'élève, citation maryjo

Je vois que ce poème demande des explications.
Nous sommes ici dans l'univers de Magritte, qui a été frappé très jeune par le suicide de sa mère, très belle femme qui s'est noyée, le souvenir ce drame revient constamment à la mémoire du peintre sous forme d'un bourdonnement d'abeille qui l'entoure pour lui rappeler la nouvelle de cette mort, penser à sa mère revient comme un leit motiv comme le bruit des abeilles qui amène le cortège des morts, pour se le rappeler il trouve le grelot et plus tard certaines drogues. Tout le long des oeuvres de Magritte on trouve des femmes sans têtes, ou voilées, car comble de l'horreur on a ramené le corps de sa mère à la maison en cachant son visage par sa jupe trempée.J'ai essayé de me replonger dans l'univers troublé de ce gosse dont la tête bruisse du bruit des abeilles, en pensant à la mort de sa mère.

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Hormis la référence à Magritte, j'y vois pour ma part comme un remords obsessionnel de survivre à ce que l'on a aimé...

Merci pour ces mots et vos explications,mais je rejoint Verbe pour son commentaire que j approuve

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Merci pour ce très beau et surprenant tableau poétique. J'ai aimé autant que j'aime Magritte et le surréalisme



Luz

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Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Le DalaÏ Lama

Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit… Khalil Gibran

Bonjour Jean Noël

Sans explications je serai comme les autres un peu perdue dans la compréhension. Une interprétation qui résonne de mélancolie.

Amicalement Franie

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merci pour ce joli partage

J'aime beaucoup, les Vénus décapitées en boutique, une belle image qui fait voyager l'esprit.

Bravo !

Amitié

Jean-Pierre

Bonsoir jeannoelbeau, très beau poème, merci pour ce bel instant de lecture et le complément d'information

Amicalement