Ici je vois le corps,
Là , à moitié possédé
Flottant à la dérive, ivre
D'un esprit mal subtilisé
Et dans l’irréel de l'incarnation
Ah! Fragile protection
Lentement, j'éprouve
Cette prison qui ne s'ouvre
Puisque le corps blessé
Est l'âme qu'il ne touche jamais
Et que les soupirs au vent
Ne frôlent le grain froid et tremblant
De fantasmes déformés...
Ici je vois le corps,
Et de la douleur les tenailles
Matérialisme fatal
D'un malheur qui me tiraille
Sous une peau de l'idéal
Où rien ne demeure désormais
Et je cherche encore d'un œil creusé
Sensation oubliées, ecchymosées
D'un rayon qui ne saurait me réchauffer.
Camille.P
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J'ai toujours été passionné par le mariage de l'ordre et du désordre, que ce soit l'un qui produise ou perturbe l'autre, ou l'autre qui produise ou perturbe l'un.
François Morellet