Sur les verdoyants chemins
drapé de mes vieux haillons
je dérobe en malandrin
le doux chant des oisillons,
cueillant un échantillon
d'un dernier frêle jasmin
dans ce monde si souillon
où luttent tous nos gamins,
la robe des clairs matins
vibre sans un papillon,
terriers privés de lapin
dans un sol couleur brouillon,
faune et flore en bataillon
agonisent vers la fin
vidées d'un sang vermillon
exécutant leur déclin,
j'ai dit verdoyants chemins
car j'étais dans le bouillon
pour livrer ce parchemin
quand meurent les oisillons.......
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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***