Peut-être.
Peut-être.
Le ciel a l’âme grise du mendiant
Venu s’asseoir sur le banc d’en face
Un dimanche d’automne insignifiant
Sans chaleur, sans but, qui prend place.
Dans l’ombre close d’un clochard passant
Le jour ouvre son kil de vin rouge
Ronge comme un rat sa croûte aux vents
Parmi quelques feuilles froissées qui bougent.
Le temps tout autant est un indigent
Qui pourrait se fendre d’un sourire
Au moins ce dimanche désolant :
La solitude blesse et déchire.
Le ciel a l’âme grise d’un mendiant
Dans la torpeur d’un long dimanche,
D’où vient cette ombre, et qu’est-ce que j’attends ?
Des baisers d’amour, une nuit blanche…
Peut-être.
Pierre WATTEBLED- le 25 octobre 2014.
----------------