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     Casanova des bois
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Expéditeur Conversation
Bari
Envoyé le :  31/10/2014 20:58
Plume d'or
Inscrit le: 17/3/2012
De: vichy
Envois: 556
Casanova des bois
J’étais l’audacieux rossignol affectueux
L’âme fragile et le cœur sentimental,
Un adorable bohémien séditieux
J’enchante les cœurs des belles,
Et je m’adonnais à leurs beaux jeux.

J’étais le Casanova des ondoyantes rivières,
De branche en branche je vagabondais,
Dans les bois et les clairières,
De la fraîche source je m’étanchais
Et m’envolais en douceur dans les airs.

Quand la lune brillait, mon cœur se réjouissait,
Je chantais l’amour tout joyeux et fier
Et le silence de la nuit, de ma voix, s’emplissait
En bienheureux solitaire ;
J’immigrais de l’automne à la fin de l’hiver.

Mais quand s’éveillait le doux printemps,
Pour vêtir ses forêts et ses immenses prés,
Ses vallées et ses rivières en voile verdoyant,
La nostalgie enflammait tout mon corps ailé
Et mon cœur devenait souffrant

Je fredonne alors mes tristes mélodies
Pour conter mes peines et mes rĂŞves perdus
Pleurant les beaux jours écoulés de ma vie
Ma jeunesse d’hier et ma vieillesse d’aujourd’hui
Et mes espoirs que les vents ont dissipés depuis.

Dans la ronce aux branches entrelacées
Et aux épines en dards émoussés,
Ma voix enrouillée et mon corps affaibli
Je me tais pour subir le reste de ma vie
Loin de ceux que j’ai aimés et de mes amis

Mon plumage luit, mais mon cœur est attristant
Brillant et bref reflet de miroir, Ă©tait mon temps
Douloureux, sombre et dru est le mal de l’oubli
Quant tout s’efface puis devient creux, sans écran
Aussi ténébreux qu’une vision dans le noir de la nuit

Adieu buissons, ruisseaux et soleil d’automne
Prairies sans ombres et profond bois,
Mes frêles ailes, lasses, m’abandonnent.
Que les agiles flots emportent mon corps très loin
Et que les galets de la rivière l’enterrent sous les sédiments.
flamandine
Envoyé le :  31/10/2014 21:15
Plume de diamant
Inscrit le: 11/6/2014
De:
Envois: 11859
Re: Casanova des bois
Bonsoir Bari, une belle lecture bucolique .
anonyme
Envoyé le :  31/10/2014 21:21
Re: Casanova des bois
Un Casanova devenu très triste.

Un très bel écrit.

Bleuet

"Dans la ronce aux branches entrelacées
Et aux épines en dards émoussés,
Ma voix enrouillée et mon corps affaibli
Je me tais pour subir le reste de ma vie
Loin de ceux que j’ai aimés et de mes amis "
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