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Où es-tu mon ami, toi qui fus partenaire
De jolis répondants, aujourd’hui trop muets ?
Je conserve l’idée étonnante et binaire
Que l’humain peut, à deux, jouer de menuets.
Je sais qu’en ton pays on ne doit prononcer
Des avis de rejet empreints de réalisme
Car le pouvoir pervers, ne sachant renoncer,
Préfère museler les gens dans l’ostracisme.
Candidat haut de fait, tu m’as donné le change
Quand cherchant un diseur j’ai trouvé un rhéteur
Dont le verbe fini permettait qu’en échange
Nos préceptes de vie affichent leur candeur.
Je ne sais plus comment te rendre la parole
Car chez toi les censeurs te privent de ce droit
De sublimer les jeux en te laissant ce rôle
De poète sans fard qui sait doper l’endroit.
Alors sans plus de traits déposés en audience
Je demande à tes chefs de viser leur nombril
De faire sur le champ plus humble pénitence
Car le monde en éveil se surprend en péril.
Et le bras du pendule émettra l’heur du jour…