C’est l’automne et ses tons sombres
Des images ambulantes sans brides
Défilent dans mon esprit en ombres
Meublant le silence de ma solitude
Par d’âcres déboires en surnombre
Quand vient la nuit si creuse et vide

Terré dans ma profonde langueur
Sans liens ni attaches, en apatride
Le cœur triste et l’âme sans ardeur
Errant dans cet étroit univers avide
Enchevêtré de jour comme de nuit
Dans des liens douteux et sordides

Ma minable vie est une vie sans vie
Une saison sans nom, une île aride
Mon étoile a perdu l’éclat de jadis
Et Les nuits ont creusé mes rides
En vertigineux abîmes assombris
Où se réfugie ma pensée cupide

J’ai traversé mes années en éclair
Et ma tendre enfance en tristesse
En ombre errante dans un désert
Que les vents éreintent sans cesse
Où la chaleur torride et mortifère
Achève les dévoyés en détresse

Mes jours en feuilles d’automne
Ont quitté le haut de leur perchoir
Ma jeunesse jardin d’anémones
Que le souffle du temps fait choir
Dans la zone de la fin en cyclone
Noire, sans aîtres et sans couloirs

Signes évidents prédisant ma fin
Cheveux blancs corps tremblant
Ouïe dur, cœur bondé de chagrins
Pleurant ses jours de joie d’antan
Et son lendemain flou et incertain
Revoilà l’automne gris et insolent

Revenu me dire que tout a une fin
Le présent et les prochains temps
La fortune, les amours, les marins
Dans les vastes et profonds océans
L’origine, L’éclat des combats vains
Rois et serfs, pieux et mécréants.

Spleen sur l'automne et les rides sur notre visage, un poème bien triste.

Amitié

Jean-Pierre

Bonjour Bari, une mise en parallèle d une grande et profonde richesse poétique de la saison automnale et du temps qui passe chez l humain .

L'automne de votre vie est profondément triste.

Bleuet

il y a toujours beaucoup d'originalité en tes écrits , j'aime découvrir
mes amitiés
yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann