L’enfer, est ici-bas, nous en faisons partie,
Dit le petit voyou, Pinkie, dans Brighton Rock,
L’enfer, dès cette vie, nous le vivons, ici,
Nous brûlons de son feu, quelle que soit l’époque.
L’enfer, nous le voyons, qui rougeoie dans la nuit,
Il est tout près de nous, là -bas dans le brouillard,
L’enfer est pour le Juif un grand four crématoire,
Il ne reste de lui que la suie, qu’on essuie.
Des flammes ils nous promettent, les lanceurs de Fatwa,
Ont-ils donc oublié les tables de la loi ?
Au nom même d’Allah, ils brûlent et décapitent,
S’ils ont lu le Coran, ils l’ont lu bien trop vite.
C’est dans un niqab noir qu’ils la mettent en cage,
Puis, l’acide, à jamais, ravage son visage,
De trahir il l’accusent, d’avoir commis l’infâme,
Elle n’a eu de jeunesse, mais a connu les flammes.
L’enfer, c’est cet enfant qu’on envoie au combat,
On lui donne un fusil, aussitôt il se bat,
Et de sa jeune vie il ne se soucie guère,
La guerre, sacrée, rien d’autre, il n’a jamais su faire.
Il montre, face au danger, des penchants suicidaires,
Et, bourré d’explosifs, il part à l’abordage,
À quoi bon s’entêter à survivre sur terre,
Un paradis l’attend au-delà des nuages.
L’enfer, c’est un huis clos, où elle et lui s’affrontent,
Rongé de jalousie il transpire la haine,
Car jamais, quoi qu’il fasse, elle ne trouve son compte,
Et il attend, en vain, qu’elle lui dise ‘Je t’aime’.
‘Dans la vie, il chantait, il ne faut pas s’en faire,
Le petites misères resteront passagères.’
Hélas, le temps qui passe ne les arrange pas,
Faudrait-il, sans rien faire, attendre le trépas ?
Moi, je ne crois pas trop aux flammes éternelles,
Chaque jour que Dieu fait, je deviens plus fou d’elle,
Et j’ai le diable au corps, sans espoir de repos,
Je l’aime plus que tout, et le monde est plus beau.
Dumnac