Cette annĂ©e-lĂ
L’été fut si féroce
Que derrière les portes closes
On torturait les roses
Cette annĂ©e-lĂ
J’ai vu près de l’écluse
Une tête d’enfant
Aux yeux clos
Cette annĂ©e-lĂ
J’ai vu dans un chaos sanglant
Des troupes d’oiseaux
Esclaves de leur chant
Cette annĂ©e-lĂ
J’ai vu une inconnue
Demander pardon
A l’éclipse du soleil
A l’ombre sauvage
Aux fenĂŞtres sans paroles
Au silence de marbre
Et au noir chagrin.
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Toutes les choses ont leur mystère, et la poésie, c'est le mystère des choses !
(Frederico GARCĂŤA LORCA)