L’absence
L’enfer c’est l’absence,
Disait si bien Verlaine.
L’enfer est propre à chacun,
Mais hélas l’absence,
Est un sentiment commun.
Que l’on pleure de malchance,
On que l’on meurt de haine,
On ne peut sentir une peine,
Plus atroce que l’absence.
On croit combler le vide,
Alors qu’on le creuse.
A coup de pelle féérique,
Dans un ciment candide,
Pour une illusion oblique.
Sous un ciel humide,
On chante encore un peu,
Raccourcissant de son mieux,
La distance perfide.
Tous nos actes dévoués,
N’ont de sens solitaire.
On imagine des plans,
Pour un jour s’envoler,
Et fuir notre volcan.
Mais seul, nos idées,
Sont causes perdues,
Tant que n’est revenu,
L’être qui nous fait lever.
L.P
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