Je t’ai croisée par un bel après-midi
Sur le boulevard Saint-Germain, Ă Paris.
En début de juin de l’année quatre-vingt.
Brune, les yeux coquins et le regard câlin
La belle chevelure dans le vent.
Epanouie, tu respires la vie.
Quand je t’ai abordée, tu m’as dit :
Monsieur, est-ce qu’on se connaît ?
Je t’ai répondue d’un ton assuré :
Oui Mademoiselle, dans une autre vie !
Je me rappelle de cette réplique,
Tu as beaucoup ri.
On s’est parlé, on s’est émerveillé,
On s’est pris au jeu de la vie.
Réceptifs à nos messages jusqu’à l’infini.
Au pub de la rue de l’ancienne comédie,
Pour prendre un verre, on s’est attablés.
L’émotion était intense,
Et le moment fort apprécié.
Au petit matin, main dans la main,
Dans tout Paris, nous avons déambulé.
Mais dans le tourbillon de la vie, on s’est perdu.
Moi, suis rentré définitivement au pays
Et toi, auprès d'un homme, tu as fait ta vie.
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