Un anaconda, près d’Alhambra,
Long comme cinquante bras,
Qui faisait passer de vie à trépas
Quiconque sur son chemin
Se hasardant le soir ou le matin,
Se vantait d’avoir un solide estomac.

Il régnait en despote et maître absolu
Dans les marécages de l’Amazone
Broyant avec force et de façon résolue
Les proies qui pénétraient cette zone.

Il n'avait nulle part son pareil
Tant par sa taille gigantesque
Que par sa force titanesque,
Sous les feux ardents du soleil.

Beaucoup d'envieux et de prédateurs
Voulant lui mettre le grappin dessus
L’avaient pisté sur des chemins ténus
Et avaient fini dans un profond malheur.

L'anaconda échappait dans la forêt
aux nombreux filets et rets
que les chasseurs aux aguets
tendaient le long du fleuve, près des gués.

Le crapaud qui rapporte ses propos
raconte qu'un jour, un habitant des eaux,
Un caïman gros comme un canot,
Se reposa dans les poches des marigots.
Avant de descendre dans les marécages
territoire du serpent, ce roi de la nage.

L'anaconda et le caïman se rencontrèrent
et aussitôt, ils s'élancèrent et s'affrontèrent.
La terre trembla sous les coups des géants.
Sous les déchirements, le ciel hurla
Devant les plaies et les trous béants.
Le crapaud craignait d'être là.
Le serpent serrait, étirait, étouffait sa proie
Sous la pluie battante et les orages grondants.
Le caïman se roulait sur lui-même parfois
Faisant des remous puis des sauts de titans.
Le serpent ouvrit grande sa gueule
Et avala son colosse adversaire,
Sûr que son immense et luisant corps
Contiendrait ce grand et gros échalas.
Mais son estomac céda, éclata hélas
Dans ce sinistre et sauvage décor.
Ce jour-là, le caïman est mort.
L'anaconda connut le même sort.
On effaça le serpent du bestiaire.
On n'en entendit plus parler
Ainsi que du caïman avalé.

Il en va ainsi des nations et des hommes
Qui se battent et font la guerre, en somme.

Bonjour faustinyavo, un récrit tres intéressant . Effectivement, l´homme est souvent un loup pour l´homme .

J'ai été prise par l'histoire et là:


Il en va ainsi des nations et des hommes
Qui se déchirent et font la guerre, en somme.

Ben, j'ai adoré la morale

Coup de cœur!

eden

une excellente leçon !!

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http://www.mespoemes.net/eolienne/

https://www.amazon.fr/Souffle-poétique-Adeline-alias-Éolienne/dp/2414163232

https://www.edilivre.com/sur-les-ailes-d-eole-adeline-mela-eolienne.html

un vraie déluge qui en dit long sur la haine qui habite l'humain une autre "bête" tout aussi insensée par moments...merci

l'humain est la pire des créatures sur terre

un conte ou plutôt une histoire
sur la guerre et ses déboires

la fin est bien trouvée

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Geneviève

Bonsoir, bel écrit, les hommes trouveront toujours un prétexte pour faire la guerre

Amicalement