J'ai rencontré Jésus dans les rues du village
Il était revenu sans avoir averti,
Je l'ai trouvé vieilli, faisant plus que son âge
Tenant plus du bois mort que du rameau fleuri.

J'ai dû lui raconter les misères du monde,
Il m'a dit je sais bien mais faible est mon pouvoir,
Plus assez d'énergie pour arrêter la ronde
Et tous des faux semblants qui m'empêchent de voir.

Mon père ne sait plus où donner de la tête
Et il a bien du mal avec ses messagers
Qui s'en vont çà et là de conquête en conquête,
Bafouent son nom souvent, en toute impunité.

Tu vois j'aurais mieux fait de rester dans ma tombe,
Ressusciter n'est pas forcément un bon coup,
Je me fraye à présent un chemin sous les bombes,
Je n'étais, au départ, rien qu'un homme, après tout.

Arrête je t'en prie tes discours inutiles,
Lui ai-je répondu sur un ton sans appel
On n'aime plus ici que les choses futiles
Et l'on se soucie peu du bon Père Éternel.

Sans doute n'a-t-il pas apprécié ma franchise,
Lui qui est après tout presque le roi des rois,
Je l'ai vu s'en aller pieds nus et en chemise
Puis, quelques pas plus loin, remonter...sur sa croix.

un magnifique poème, partagé avec subtilité dans la démarche qui le conduit au dernier vers, un cri d'amour et de paix simplement, merci du poignant partage




yann

Quel sujet original ! Bravo

Sur le fond, je crois que la nature humaine était bien aussi noire à l'époque, simplement nous n'étions pas des milliards à sévir !

tout simplement : ADMIRABLE ! merci ! larry

Pauvre Jésus, complétement largué. Un poème original.

Amitié

Jean-Pierre

Très beau texte certes, mais coupé de l'enseignement des évangiles et des écrits des apôtres. Quand Jésus reviendra est-il dit , " tout oeil le verra " , il n'est pas question de retour en catimini. De plus, il n'est pas question d'un grand nombre de fidèles, bien au contraire : du petit troupeau qui garde les commandements de Dieu et la foi en Jésus.

Maintenant pour le plaisir, la musicalité et l'imagination , Bravo !...

Amicalement stJust

un texte original

Bonsoir!

Tenant plus du bois mort que du rameau fleuri...Très éloquent.

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FodilBen