Il louvoie dans ses yeux de jais
Ce foulard noir de cécité
Le plongeant dans l’obscurité
Sans les couleurs à tout jamais,
Ami, emprunte un jour mes yeux
Pour vivre une fois un ciel bleu,
Il s’assoupit au pavillon
Ce silence de surdité
Le privant de la fluidité
De tous les chants de l’oisillon,
Ami, emprunte mon écoute
Pour sortir les bruits en déroute,
Ses lèvres suturées sans voix
Emettant des sons sans parole
Et ce langage en nécropole
Où les mots vivent dans le froid,
Ami, emprunte en assiégeant
Ma bouche pour parler aux gens,
Ces quelques instants de bonheur
Je te les offre en vrai cadeau,
Car je souffre de tes fardeaux
C’est tout l’essence de mon cœur…….
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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***